L'économie de la RDP lao connaît une reprise modérée, soutenue par le tourisme, les transports et la logistique, selon la Banque asiatique de développement (BAD). La Banque prévoit une croissance du PIB de 4% en 2024 et 2025, comme indiqué dans le rapport de la réunion de consultation du groupe de travail macroéconomique exécutif de 2024 qui s'est tenue le 5 juin. La dépréciation monétaire et l'inflation intérieure demeurent élevées. La dépendance croissante au marché intérieur pour le financement de la dette extérieure à maturité élevée réduit le marché financier national", a déclaré Mme Sonomi Tanaka, directrice de la mission résidente de la RDP du Laos à la BAD. Mme Tanaka a noté que les déséquilibres macroéconomiques persistants posent des risques pour la stabilité des prix et la sécurité alimentaire, créant des difficultés pour les populations à travers le pays. Les conditions budgétaires tendues et prolongées ont déjà eu des effets négatifs importants sur les investissements dans les générations futures, notamment dans l'éducation, la santé, le développement du capital humain et les investissements dans l'adaptation et la préparation à l'aggravation des effets du climat et des catastrophes. La vice-ministre de la planification et de l'investissement, Mme Phonevanh Outhavong, M. Alex Kremer, directeur de la Banque mondiale dans le pays, et d'autres responsables concernés ont assisté à la réunion. L'objectif était de discuter de la mise en œuvre du plan national de développement socio-économique pour les six prochains mois de 2024, du plan budgétaire de l'État et des questions monétaires. Les discussions ont également porté sur la révision de la loi de promotion des investissements de la RDP lao afin de l'aligner sur la situation actuelle des investissements, en vue de remédier en temps opportun aux difficultés et aux défis. "Cette réunion est d'une grande importance pour la mise en œuvre du 9e plan quinquennal national de développement socio-économique et la création du 10e plan quinquennal de développement, en particulier la gestion et l'ajustement de la macroéconomie pour être plus efficace et contribuer à la résolution des difficultés économiques et financières telles que le taux de change et le kip faible", a déclaré Mme Phonevanh. Lors de la table ronde de cette année, en février, Mme Phonevanh a souligné l'importance de reconnaître que le statu quo ne fonctionnerait plus et que des réformes plus radicales pour améliorer la gouvernance économique seraient cruciales.